Substances addictives
TABAC :
Le tabac pendant la grossesse, peut être source de retard de croissance et d’accouchement prématuré.
Vous et votre bébé avez des bénéfices immédiats à l’arrêt du tabac, quel que soit le moment de votre grossesse :
• 20 minutes après la dernière cigarette, votre pression artérielle et votre rythme cardiaque se normalisent.
• Après 24 heures, le monoxyde de carbone est éliminé du sang, l’oxygénation redevient optimale. Le corps ne contient plus de nicotine.
• Après 48 heures, le goût et l’odorat reviennent et la croissance de votre bébé redevient normale.
A tout moment, vous pouvez arrêter de fumer. Les professionnels sont là pour vous accompagner. L’utilisation des substituts nicotiniques est possible. Prescrits, ils sont remboursés à 100%. La cigarette électronique n’est pas à utiliser en 1ère intention dans le cadre de l’arrêt du tabac. Cependant, elle reste moins nocive que la cigarette.
Le tabagisme et le vapotage passif peuvent avoir des conséquences sur la santé. La fumée est composée de particules fines toxiques pour toute la famille. En intérieur (logement et voiture), une partie de ces substances est absorbée par la moquette ou les tapis, les tissus, les papiers peints. Ils sont ensuite réémis dans l’air.
Alors pendant la grossesse et avec l’arrivée de bébé, c’est zéro tabac-zéro vapotage dans la maison.
CANNABIS :
La consommation de cannabis en cours de grossesse n’est pas souhaitable, il passe la barrière placentaire.
Lors d’une consommation régulière, il est noté une augmentation de la prématurité, des retards de croissance intra-utérins et des tremblements du bébé à la naissance.
L’exposition de votre bébé au cannabis, dans votre ventre, peut avoir des conséquences prolongées sur son développement (troubles du comportement, difficultés d’apprentissages).
Le cannabis ne doit pas être utilisé pour traiter les nausées, les vomissements et les troubles du sommeil durant la grossesse. Des traitements efficaces et sans danger pour votre bébé existent.
Même si vous êtes très motivée par l’arrivée d’un enfant, l’arrêt du cannabis peut être difficile, surtout s’il est très installé dans votre existence. Le mieux alors est de se faire aider par un professionnel.
Parlez-en !
Le CBD et autres dérivés du cannabis commercialisés contiennent du THC en faible quantité. Pour des raisons identiques au cannabis, il est déconseillé d’en consommer pendant la grossesse.
ALCOOL :
L’alcool est présent dans notre environnement et les invitations à en consommer ne manquent pas.
Vous pouvez être sollicitée durant votre grossesse.
UN PRINCIPE DE PRÉCAUTION :
ZERO ALCOOL DURANT LA GROSSESSE = ZERO RISQUE
Quand vous consommez de l’alcool durant votre grossesse, il passe dans le sang du bébé par l’intermédiaire du placenta. L’alcool est toxique pour le fœtus. Il peut nuire à son développement, provoquer des malformations et entraîner des atteintes du cerveau qui auront des conséquences durant toute sa vie.
Tout en connaissant les conséquences de l’alcool sur la grossesse, personne n’est capable de fixer la quantité qui serait sans danger pour l’enfant à naître. Ainsi il vous est conseillé de ne pas consommer d’alcool tout au long de votre grossesse.
Suivre cette recommandation à la lettre n’est pas toujours facile. Dans tous les cas, n’hésitez pas à en parler aux soignants qui suivent votre grossesse ou aux professionnels spécialisés dans l’accompagnement des femmes enceintes en difficulté avec l’alcool.
Si vous avez consommé de l’alcool depuis le début de votre grossesse, sachez que l’arrêt est bénéfique à tout moment.
HEROÏNE :
L’arrêt brutal ou la diminution non encadrée de votre consommation d’héroïne pendant la grossesse est risqué pour votre bébé. Il entraîne, pour lui aussi, un syndrome de manque in utero qui peut lui être fatal.
Ne pas hésiter à se faire accompagner. La mise en place d’un traitement de substitution est conseillée pendant la grossesse (METHADONE®/SUBUTEX®)
Si le traitement de substitution est déjà en place il ne faudra surtout pas l’arrêter ni le diminuer pendant la grossesse. Les dosages sont fréquemment augmentés sur cette période.
A l’accouchement, dans le cadre d’une consommation d’héroïne ou d’un traitement de substitution, le bébé peut présenter un syndrome de manque qui nécessitera une surveillance et beaucoup de cocooning. Parfois un traitement sera nécessaire pour lui.
L’allaitement est compatible avec les médicaments de substitution aux opiacés.
COCAÏNE / CRACK :
L’usage de cocaïne et de crack entraîne une forte dépendance psychique.
La cocaïne peut induire des malformations sévères et engager un risque vital pour le bébé au moment de la prise.
Parlez-en à un professionnel de santé qui pourra vous accompagner dans une démarche de changement.
AUTRES DROGUES DE SYNTHESE :
Les autres drogues de synthèse sont des substances psychoactives puissantes, pouvant provoquer des complications graves pendant la grossesse et sur le développement de votre enfant.
Ne restez pas seule avec votre dépendance, parlez-en aux professionnels de santé qui vous suivent.
MEDICAMENTS (Psychotropes et anti-douleurs) :
En cas de prise de médicaments psychotropes (médicaments généralement prescrits pour le moral, les angoisses ou le sommeil) ou d’antidouleur, il faut prévenir l’équipe soignante (médecin, sage-femme) pour modifier le traitement si besoin et prévoir une prise en charge adaptée pour vous et votre bébé autour de la naissance.
Ces traitements ne doivent pas être arrêtés brutalement sans l’avis d’un professionnel de santé.
ENCEINTE, LES MEDICAMENTS
C’EST PAS N’IMPORTE COMMENT !*
En cas d’automédication, si vous prenez des médicaments même parmi les plus courants y compris ceux sans ordonnance, prévenez les professionnels afin qu’un accompagnement vous soit proposé et que les traitements soient adaptés pour être compatibles avec l’état de grossesse et l’allaitement maternel.
* ANSM juin 2022